Pourquoi sommes-nous stressés ?
AAaahhh le stress !
Si, comme moi, vous êtes entouré de personnes qui :
- Travaillent toute la journée
- Ont beaucoup de responsabilités et des listes de tâches à n’en plus finir.
Alors, vous avez déjà entendu les phrases suivantes :
- « Je suis hyper stressé en ce moment »
- « J’’ai trop de choses à faire »
- « Je ne sais même pas par où commencer »
Le stress causé par le changement
Vous êtes aussi entourés par des personnes qui vivent des changements dans leur vie :
- Changement personnel : l’arrivée d’un enfant dans une famille, peut être un mariage ou un divorce, un déménagement, etc.
- Changement professionnel : une nouvelle prise de poste, de nouvelles responsabilités, un nouveau travail, un début de l’aventure entrepreneuriale ou des examens pour les étudiants.
Si ça se trouve vous êtes peut-être vous-mêmes dans l’une de ces situations.
Le stress n’arrive pas uniquement dans ces trois situations.
Le stress causé par la routine
Le stress peut survenir aussi lorsqu’on commence à avoir un ras le bol. Autrement dit, on peut absorber le stress longtemps avant de finir par complètement exploser un jour. Un grand jour, on n’en peut plus, le vase déborde et on explose.
Ainsi, il est important d’être attentif à nos pensées et nos émotions, à nos sensations corporelles.
Il faut aussi savoir que le stress ne vient pas uniquement de l’intérieur. En effet, simplement le fait de vivre dans des villes qui vont à mille à l’heure nous rend stressés.
A titre d’exemple, des klaxons à foison car le feu est passé au vert et qu’on n’a pas encore avancé peuvent nous agacer alors qu’on était tranquille.
Un autre exemple, vous faites une longue file et vous entendez les gens pester et râler. Comment vous sentez-vous ?
Nous sommes des êtres émotionnels et des êtres sociaux qui communiquent les émotions. Être en contact constamment avec une personne stressée peut aussi être stressant.
Même lorsque nous n’avons aucune raison d’être stressés nous pouvons absorber les émotions des autres
Qu’est-ce que le stress ?
Pour faire simple, le stress est un signal d’alarme.
C’est un signal d’alarme qui nous signale que notre capacité perçue de répondre à une situation est inférieure à l’effort qui est demandé.
Et j’insiste bien sur les le mot capacité perçue.
Non, je ne vais pas vous parler de lion dans la jungle ni de nos ancêtres. A chaque fois qu’on définit le stress, on se sent obligé de parler du tigre, du lion dans la jungle et de nos ancêtres.
Alors oui, ça permet de comprendre le concept du danger.
Mais dans cet article je voudrais faire l’accent sur la partie capacité perçue inférieure aux capacités nécessaires pour affronter une situation.
Comment réagit-on face au stress ?
Il y a trois manières classiques de réagir :
- Le combat : On rentre en combat avec nous-mêmes et avec la situation
- La fuite : On fuit la situation parce qu’on pense qu’on n’est pas équipé pour l’affronter. D’ailleurs, le déni du stress fait partie de stratégie de fuite.
- Le blocage : ce qu’on appelle en anglais « Freeze ». On reste figés sur place. On ne fait rien.
A quoi sert le stress ?
On oublie parfois que le stress est une opportunité de grandir.
Oui, je le répète, le stress est une opportunité de grandir.
Le stress nous dit qu’on pense qu’on n’est pas prêt à affronter une situation. Donc, il nous invite à nous y préparer.
La préparation peut prendre différentes formes.
Le danger perçu peut-être imaginaire
J’ai bien insisté sur le mot perception dans la définition du stress car parfois il s’agit uniquement de pensées imaginaires et de croyances limitantes.
Parfois, on pense qu’on n’est pas prêt pour ces situations parce qu’elles sont nouvelles. On ne les connait pas et on juge qu’on n’est pas à la hauteur. On peut avoir peur de faire des erreurs ou vouloir être parfait. a peur de faire des erreurs parce qu’on veut aussi être parfait.
Dans ces situations, le travail à réaliser va nécessiter de se tourner vers l’exploration de nos émotions, de nos pensées, de prendre du recul et remettre en question nos croyances. L’intention étant de regagner la confiance qu’il nous faut parce qu’on a tout pour réussir cette nouvelle transition.
Nous reconnecter avec le corps dans ces situations est aussi important. Cela peut se faire au travers de mouvements.
Le corps et les mouvements sont des alliés pour nous stabiliser dans la tourmente.
Le danger peut être aussi réel
Parfois, nous ne sommes réellement pas prêts à affronter cette nouvelle situation.
Dans ce cas, travailler sur soi est aussi important parce que nous allons pouvoir identifier ce qui nous manque comme information et comme compétences pour pouvoir faire face à une situation.
Ce travail c’est de la dentelle ! c’est ce qu’on travaille dans ma formation l’essentiel de la gestion de stress par la pleine conscience
Mais dans cet article je vais te donner deux images qui vont t’aider à initier ce travail dès aujourd’hui.
Mais d’abord, parlons de pourquoi c’est important de travailler sur ça.
Pourquoi c’est important de gérer son stress ?
Nous avons tous un peu de stress dans notre quotidien. C’est ce qui fait que nous allons nous mettre dans l’action. Ce que nous voulons éviter c’est le stress chronique. Celui qui réduit nos capacités physiques et mentales, impacte négativement notre bien-être et peut causer des maladies graves.
Le stress devient chronique lorsque nous nous sentons submergés par le stress ou lorsqu’il dure dans le temps.
L’être humain n’est pas fait pour gérer le stress dans le temps. Le stress est censé être une sensation ponctuelle qui nous aide à mobiliser tous nos ressources pour faire face à la situation rencontrée.
Tous les autres systèmes sont alors dépriorisés :
- gestion du sommeil
- digestion
- régulation émotionnelle
- régularisation de l’appétit
- concentration
- résolution de problèmes
- priorisation
- mémoire
- prise d’initiative
- prise de décision
Bref, tout ce que notre corps et notre cerveau font habituellement sont mis en pause pour pouvoir être au service de cette situation stressante.
Mais quand cette situation dure dans le temps alors cette pause se transforme en état constant et fini par nous épuiser.
Quels sont les symptômes du stress ?
Le stress peut conduire à des insomnies. Nous devenons irritables, sensibles, nerveux. Cela peut aussi inclure des crises de larmes, de l’angoisse, de la tristesse, des sensations de mal être.
Au niveau intellectuel, notre concentration est perturbée. Par conséquent, cela entraine des oublis, de l’indécision, le manque de priorisation.
Au niveau physique, on peut avoir des maux de têtes et des douleurs dans le dos et bien d’autres symptômes.
Au niveau comportemental, cela peut se matérialiser en excès ou diminution d’appétit, de l’agressivité et de la susceptibilité.
Je ne vous liste pas tous les symptômes. Dans ma formation nous revenons sur ces derniers qui sont différents d’une personne à une autre. On fait encore de la dentelle pour identifier les symptômes faciles à détecter et les symptômes plus subtils.
Les maladies causées par le stress
Mais même au-delà des symptômes, il y a de vrais risques de maladie telles que :
- L’hypertension artérielle
- L’obésité abdominale
- La perturbation du métabolisme (le cholestérol par exemple)
- Des risques cardio-vasculaires
- Des troubles musculo squelettiques
- De la dépression
- De l’anxiété
- L’aggravation de certains troubles hormonaux comme la fertilité.
C’est pour ça que je considère la gestion du stress comme un socle indispensable à travailler losqu’on fait du développement personnel.
Franchement et honnêtement, je pense que si on n’apprend pas à travailler avec notre stress, à traverser les périodes difficiles, à se stabiliser dans la tourmente, tous les autres exercices de développement personnel que vous pourrez réaliser auront des résultats limités.
A quoi sert de faire du développement personnel si on ne travaille pas sur nos mécanismes de réactions ? Si on ne peut pas traverser les périodes difficiles ?
Attention, je ne dis pas qu’il ne faut pas sentir le stress. Au contraire, le stress est comme je l’ai dit plus tôt une opportunité de se développer. Donc, nous n’avons pas besoin de l’éviter.
Comment mieux gérer son stress ?
L’image du verre et du lac :
Le premier épisode du podcast vivre : sois un lac pas un verre vous décrit dans une jolie histoire cette image du verre et du lac.
La première image était le premier épisode du podcast qui s’appelait Soit Un lac pas en vert. Je vous invite vivement à aller écouter l’épisode si vous êtes intéressé par le sujet.
Souvent, la manière dont on interagit avec le stress, c’est qu’on a envie de le réduire alors qu’il ne s’agit pas vraiment de le réduire. Mais il s’agit de grandir pour pouvoir diluer le stress ou la souffrance.
Boire un petit verre d’eau avec une grande cuillère de sel peut paraitre amer. Sauf que si nous diluons la même quantité de sel dans un grand verre d’eau, dans une grande carafe, puis dans un lac, nous n’allons pas sentir l’amertume.
Avec cette image, vous pouvez vous poser les questions :
- D’où vient mon stress ?
- Qu’est ce que je dois faire pour grandir ?
- Qu’est ce qui ferait que je me sente mieux ?
- Est ce que je dois mieux prioriser ? apprendre de nouvelles compétences ? Obtenir plus d’information pour me rassurer ?
- Qu’est ce qui ferait que je me sente mieux?
Ou alors, si vous avez du mal à faire cet exercice juste avec vous-même, pensez à une personne que vous pensez mieux gérer cette situation :
- Qu’est-ce que cette fait différemment de vous ?
- Que pouvez-vous faire différemment en vous inspirant de cette personne ?
L’image du sac à dos :
Je vous avais parlé lors de l’épisode 7 du podcast vivre sur le lâcher prise de l’image du sac à dos avec les pommes de terre. Un sac que nous trainons avec nous toute la journée. Des pommes de terres qui reflètent nos soucis, nos responsabilités, nos pensées, nos problèmes.
L’invitation pour réduire son stress est de déposer de temps à autres ce sac à dos. L’ouvrir, voir ce qu’il y a à l’intérieur et faire du tri.
Il y a plusieurs manières de vider notre sac à dos.
Pleurer
Dans notre société, pleurer peut être vu comme une faiblesse. Et donc, parfois, on s’interdit de pleurer. Sauf que pleurer est un mécanisme extraordinaire. Un mécanisme qui permet au corps de s’autoréguler et de se défouler.
Pleurer aide à vider son sac et à décompresser et à réduire le niveau de stress alors pourquoi s’en priver ?
Mettre son corps en mouvement
Quand j’étais petite, je mettais souvent la musique à fond dans ma chambre (pardon maman…) et je dansais.
Franchement, peu importait l’élégance ou l’absence d’élégance dans mes mouvements.
Je me défoulais et me reconnectais à mon corps, c’est tout !
Et c’est quelque chose que j’aime bien faire lorsqu’on fait des ateliers en présentiel.
J’aime bien demander aux participants de fermer les yeux, je mets la musique à fond et je les laisse exprimer leurs émotions avec le corps.
Je parle de la danse car c’est quelque chose qui me parle mais chacun son truc. On peut courir, nager, faire du yoga, peu importe.
Inviter notre corps à nous aider à gérer notre stress et une des plus belles choses qu’on peut nous offrir.
Méditer
La méditation est aussi un excellent allié pour apprendre à travailler avec le stress, à explorer nos émotions, nos pensées, nos sensations corporelles, à agrandir notre perception.
Par où commencer ?
D’ailleurs, voici trois ressources qui peuvent vous aider à initier ce chemin de gestion de stress avec la méditation :
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