Avant la pleine conscience
Je décrirais la Leïla d’avant comme une femme à la fois forte et fragile. Une femme qui a baigné dans son enfance entre tradition orientale et très forte influence d’occident. Je me suis souvent sentie tiraillée entre ces deux cultures.
De l’extérieur j’avais tout pour être heureuse. J’ai grandi dans une famille où j’avais la chance d’avoir un toit, de la nourriture et l’accès à l’éducation.
Mais…
- J’avais une « checklist » pour ma vie qui contenait ce que je pensais être les prérequis pour vivre une vie harmonieuse.
- Je définissais ce que je faisais et que je devais faire par rapport à ce qui était bien vu ou prestigieux
- J’avais peur d’être entièrement moi-même par peur de ne pas être aimée telle que je suis.
Alors, Je me mettais une pression et un stress incroyable pour atteindre des objectifs qui à la fin ne me nourrissaient pas intérieurement.
Comment me rendre compte que cela ne me rendait pas heureuse ?
A chaque fois que j’atteignais un nouvel objectif dans ma « checklist » imaginaire au lieu de savourer cet accomplissement je passais directement au prochain.
Même lorsque les autres pensaient que j’avais réussi, dans ma tête je trouvais toujours le moyen de me dire que ce n’était pas assez. Pour moi, je n »étais pas assez. Je me rajoutais alors une couche de stress supplémentaire.
Quel était le vrai problème ?
Le vrai problème est que je voulais être aimée. Néanmoins, je ne suis pas sûre que je m’aimais moi-même.
Aujourd’hui il m’est encore plus simple de m’en rendre compte. On observe nos propres schémas lorsqu’on deviens parent. Je ne me vois pas infliger à ma fille aujourd’hui ce que je m’infligeais avant ma transformation :
- Elle a droit au repos alors que je ne me suis jamais donnée ce droit au repos avant
- Elle a le droit de se tromper alors que je m’interdisais et ne me pardonnais pas de faire la moindre erreur
- Elle a le droit d’être consolée lorsqu’elle pleure alors que je me jugeais lorsque j’éprouvais de la tristesse
Il fallait que je sois parfaite. Je devais m’adapter à mon environnement. Il fallait que je positive au maximum. Je n’avais pas d’autre choix que d’aller vite vite vite parce que le temps nous est compté.
Comment la pleine conscience m’a transformée ?
J’ai rencontré la pleine conscience lorsque je cherchais une solution à mes problèmes de concentration. Au lieu de me bousculer à nouveau, de me challenger, de me fixer des objectifs et de me dire d’essuyer mes larmes et de continuer à avancer elle m’a pris par la main ou plutôt elle m’a pris dans ses bras.
La pleine conscience m’a appris à :
- Observer et à aimer mes parts d’ombre et de lumière
- Profiter des moments formidables que je pouvais vivre
- Accepter de ressentir de la peine sans jugement
- Comprendre et respecter mon rythme
- Me ressourcer pour être plus concentrée, présente et efficace
- Avoir du recul et prendre des décisions avisées
- Etre à l’écoute de mon cœur, de ce que je veux
- Travailler sur mes croyances limitantes
- Créer une activité alignée avec mes valeurs et mon rythme
Si vous pensez que cet épisode peut être utile à quelqu’un, n’hésitez pas à lui partager le lien.
La prise de conscience de là où nous sommes est le début d’un beau chemin vers là où on veut aller.